VAE : une bonne solution pour devenir ingénieur


Les diplômes les plus fréquemment obtenus par le biais de la VAE sont la licence professionnelle et le master. Loin devant les autres cursus et notamment les ingénieurs.

Qui sont ces oiseaux rares ? Selon Jean-Luc Miquel, directeur adjoint du service formation continue à l’école des Arts et Métiers ParisTech : « La VAE menant au titre d’ingénieurs convient très bien à des professionnels déjà expérimentés qui, sans avoir suivi d’études particulièrement longues, sont parvenus à des positions de responsabilité et de management. Ces personnes, si elles devaient quitter leur entreprise, seraient remplacées par des ingénieurs. »

Le titre d’ingénieur : une reconnaissance

Les principales raisons poussant ces professionnels à obtenir le diplôme d’ingénieur ? « Le besoin de reconnaissance arrive souvent à la première place, explique Jean-Luc Miquel. En venant décrocher ce titre, ils veulent ainsi concrétiser une carrière et une ascension professionnelle. » 
Autre raison souvent avancée, la nécessité de disposer d’un diplôme plus élevé pour ensuite décrocher une promotion. Des questions de crédibilité peuvent aussi entrer en ligne de compte. Un professionnel expérimenté mais peu formé, voyant s’accumuler à ses côtés nombre de jeunes surdiplômés, peut avoir besoin de quelques lignes supplémentaires sur son CV pour conforter sa position. « Certains veulent enfin changer d’entreprise et valoriser ainsi leur profil, pour ensuite voir évoluer leur carrière. »

Les mêmes démarches que pour tout autre diplôme

Mêmes démarches que pour les autres diplômes, même possibilité de se trouver accompagner, le titre d’ingénieur par la VAE suit la même logique que les autres diplômes. Jusqu’au passage devant le jury final. « Une confrontation de deux à trois heures devant des examinateurs parmi lesquels figureront le directeur de l’école, des professeurs, et des professionnels déjà titulaires du diplôme visé. Des personnes devant lesquelles le candidat va prouver point par point la bonne acquisition des compétences requises pour décrocher le diplôme d’ingénieur. »

Cette étape débouchera sur la validation partielle ou totale du diplôme. « Généralement, complète Jean-Luc Miquel, nous décelons assez vite les compétences manquantes et proposons un rattrapage avant même le passage devant jury. De quoi déboucher à davantage de validations totales de leur compétences. »

« Avant tout, faire le point sur son parcours »

Se rendre compte rapidement d’éventuelles lacunes, voilà bien la vertu d’un accompagnement du candidat à la VAE par son centre de formation. « Si j’avais un conseil à donner sur la manière la plus efficace de démarrer une VAE, reprend Jean-Luc Miquel, il serait de faire le point sur son parcours avant de se lancer, par exemple par le biais d’un bilan de compétences et de vérifier dans le même temps qu’il existe un diplôme compatible avec ses compétences. Pour cela, rien ne vaut le RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles) où figurent de très nombreux diplômes et les compétences qu’ils demandent. »

Autre conseil : visez plutôt une formation d’ingénieur spécialisé. Décrocher un titre généraliste demeure en effet très difficile tant ce genre de cursus exige de compétences. « Pour devenir ingénieur généraliste, il faut véritablement avoir bourlingué, sourit Jean-Luc Miquel. Les titulaires de ce titre par la VAE ont généralement une cinquantaine d’années, alors que les ingénieurs spécialistes n’ont que 32 ou 33 ans, avec 5 à 6 ans en position de responsabilité. »



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