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En 2025, la formation professionnelle en France entre dans une nouvelle ère. Cette transformation est le fruit d’un double défi : la nécessité de resserrer les budgets et de répondre aux attentes d’une société en mutation, poussée par les avancées technologiques et les nouvelles exigences des apprenants. Ce paysage en évolution, redessiné par des réformes ambitieuses, touche l’ensemble des acteurs du secteur. Mais qu’est-ce qui change concrètement ? Voici les principaux points à surveiller…
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Des restrictions budgétaires aux nouveaux équilibres
Vous êtes concerné par les ajustements imposés par France Compétences ? L’organisme régulateur prévoit de limiter son déficit à 466 millions d’euros en 2025, une amélioration notable par rapport aux années précédentes.
Les ressources globales atteignent 13,65 milliards d’euros, grâce notamment à l’augmentation des contributions des entreprises, qui compensent la réduction de 500 millions d’euros des financements publics.
Cependant, cette rigueur budgétaire impacte directement certains dispositifs phares :
- Apprentissage : une enveloppe réduite de 1 milliard d’euros, à 9,7 milliards. Les aides aux employeurs passent de 6 000 à 4 500 euros ;
- CPF ou Compte Personnel de Formation : un budget en baisse, sous la barre des 2 milliards d’euros ;
- Régions : des financements diminués de 50 millions d’euros.
Ces ajustements peuvent être interprétés de différentes manières. Sur le papier, cette réorganisation viserait à garantir la pérennité des dispositifs tout en optimisant l’utilisation des fonds. Mais cela peut également signifier des opportunités limitées.
Quoi qu’il en soit, il sera essentiel que vous adaptiez vos stratégies pour optimiser vos offres de formation dans ce contexte de restrictions.
La technologie au cœur de la réforme : l’impact de l’IA Act
Adopté par le Parlement européen en mars 2024, l’IA Act bouleverse les pratiques de la formation professionnelle en classant ce domaine parmi les secteurs à haut risque.
En tant qu’organisme de formation, vous devrez vous conformer aux nouvelles exigences, telles que l’assurance d’une supervision humaine qualifiée pour les outils basés sur l’IA.
Cette réglementation impose des normes strictes pour trois usages principaux :
- La sélection des candidats ;
- L’évaluation des acquis ;
- La surveillance des examens.
Il sera alors important de garantir la cybersécurité et de mettre en place des politiques de gestion des risques adaptées. Ces efforts permettront d’équilibrer innovation et protection des libertés fondamentales.
Le maintien des formats traditionnels dans un monde digital
Malgré les prédictions d’une digitalisation massive, les chiffres du FNE-Formation pour 2023 montrent que le présentiel reste dominant, représentant 73,3 % des actions de formation, contre seulement 12,4 % pour le distanciel et 9 % pour les formats mixtes.
Si votre offre est fortement ancrée dans le présentiel, ces données confirment que ce format reste un atout majeur, notamment pour les formations techniques.
Cependant, des disparités persistent dans l’accès à la formation :
- Ingénieurs et cadres : 35,6 % des actions ;
- Employés : 24,7 % ;
- Techniciens et agents : 24 % ;
- Ouvriers qualifiés : 11,9 %.
En partant de ces chiffres, pourquoi ne pas proposer des solutions plus inclusives par exemple pour garantir un accès équitable aux formations ?
Les entreprises en première ligne : académies internes et experts terrain
Pour faire face aux contraintes budgétaires, de nombreuses entreprises développent des académies internes. Cela représente un nouvel axe à creuser pour les organismes de formation.
En effet, vous pouvez par exemple envisager des partenariats avec ces structures pour enrichir votre offre et mieux répondre aux besoins spécifiques de leurs collaborateurs.
Ces approches combinent notamment :
- E-learning pour les fondamentaux ;
- Ateliers présentiels pour la pratique ;
- Classes virtuelles pour les échanges d’expériences.
De plus, les experts terrain jouent un rôle croissant. En tant qu’organisme de formation, vous avez l’opportunité de collaborer avec ces experts pour co-créer des contenus adaptés et valoriser leur savoir-faire.
Dans ce sens, cette formation « Créer et développer une activité de formation professionnelle » est un parcours certifiant pour créer son organisme de formation et développer son activité.
Eligible au CPF, ce parcours certifiant vous aide à créer votre activité, à concevoir votre offre de formation et à la promouvoir. L’objectif ? Développer votre activité et votre chiffre d’affaires.
Les nouvelles tendances d’apprentissage : vers le social learning
La génération Z redéfinit les attentes en matière de formation, privilégiant des formats courts et interactifs inspirés des réseaux sociaux. Le nano-learning, avec ses modules ciblés accessibles sur mobile, gagne en popularité.
Si vous souhaitez cibler et capter cette audience, il est sans doute temps d’intégrer ces nouvelles tendances dans vos programmes. Parallèlement, le social learning prend aussi son essor via des communautés internes et des plateformes collaboratives. Cela pourrait être un levier stratégique pour vous différencier sur le marché.
Une transition écologique et numérique en priorité
Les investissements dans la formation reflètent une priorité claire :
- Transition numérique : 51 % des fonds ;
- Transition écologique : 39 % ;
- Transition alimentaire : 3 % ;
Par ailleurs, les grands événements sportifs captent 6,4 % des financements, ce qui témoigne de l’importance d’adapter les compétences aux besoins économiques locaux.
En partant de ces chiffres, vous pouvez positionner votre offre en accord avec ces priorités, pour attirer des financements et rester compétitifs. Autrement dit, ces priorités pourraient guider vos projets, que ce soit pour développer des formations sur la durabilité ou intégrer davantage d’outils numériques.
Modernisation de la VAE et transitions professionnelles
La validation des acquis de l’expérience (VAE) bénéficie d’un coup de jeune en 2025 avec la création d’un service public dédié et un budget de 39,4 millions d’euros. Ce dispositif offre une réelle opportunité pour vous, organismes de formation, d’accompagner davantage de professionnels dans leurs démarches de certification.
Par ailleurs, le programme « Transitions collectives », doté de 8 millions d’euros, soutient les reconversions professionnelles pour orienter les salariés menacés vers des métiers porteurs. En collaborant avec ce programme, vous pouvez renforcer votre positionnement sur le marché de la reconversion.
Vers un écosystème plus adapté et inclusif
En conclusion, la réforme de la formation professionnelle pour 2025 dessine un écosystème résolument tourné vers l’avenir. En tant qu’organisme de formation, vous jouez un rôle clé dans cette transformation.
Entre rigueur budgétaire, adoption de nouvelles technologies et émergence de formats innovants, vous devez réinventer vos pratiques pour mieux répondre aux besoins des apprenants et des entreprises.
Si des défis subsistent, notamment en matière d’équité d’accès, les innovations en cours ouvrent tout de même des perspectives prometteuses pour un monde du travail en constante évolution.