Après deux années de recherche, le LaborIA (créé par le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités et Inria) rend les premiers résultats de son analyse des impacts de l’intelligence artificielle sur le travail, l’emploi et les compétences.
Opportunités et risques
Les résultats de l’enquête ont permis de mettre en lumière les enjeux de l’appropriation de l’IA dans le monde du travail.
Il ressort notamment que le déploiement des IA dans les organisations marque le début d’un processus continu d’apprentissage et d’adaptation en raison du caractère apprenant et évolutif de l’IA. La formation interne des personnels et l’expertise seront donc déterminants pour une bonne appropriation de l’IA dans les organisations.
L’étude montre que salariés et managers n’ont pas la même vision de l’IA dans le monde du travail. En effet, les décideurs voient dans l’IA un moyen d’optimiser la productivité tandis que les salariés s’interrogent sur leur autonomie et le sens de leur travail. Or, un compromis est nécessaire pour ne pas risquer de faire émerger des configurations humain-machines aliénantes. L’IA doit au contraire être perçue comme un moyen d’augmenter les aptitudes et les compétences humaines. On parle alors de configurations « capacitantes ».