Panorama de l'éducation 2024 : ce qu'il faut en retenir

Panorama de l'éducation 2024 : ce qu'il faut en retenir



Alors que le marché du travail évolue rapidement, les recruteurs et professionnels des RH vont doivent composer avec de nouvelles réglementations, des mutations sociétales profondes et des aspirations fluctuantes des jeunes générations et des actifs. On vous résume le contenu de cette première édition du « Panorama de l’éducation 2024 état des lieux de la formation initiale et continue en France ». Découvrez l’édition 2024 du Panorama de l’éducation De nouvelles réglementations aux conséquences directes Ces derniers mois, plusieurs réformes ont profondément impacté la formation et l’alternance, avec des implications directes pour les individus et les entreprises. Depuis le 2 mai 2024, mobiliser son Compte Personnel de Formation (CPF) pour financer une formation coûte désormais 100EUR aux actifs, quel que soit le montant de celle-ci. Si cette somme semble modeste, ce reste à charge limite l’accès à la formation pour les personnes les plus démunies, qui sont aussi les moins qualifiées. Du côté des entreprises, depuis le 1er mai dernier, la prime à l’embauche pour les contrats de professionnalisation a été supprimée, et celle pour les contrats d’apprentissage pourrait être réduite. Le gouvernement Barnier envisageait notamment de la baisser de 6 000 EUR à 4 500 EUR, voire même de la supprimer pour les entreprises de plus de 250 salariés et les diplômes de niveau 6 et 7. Reste à voir si ce projet sera adopté. Ces mesures risquent d’accroître des inégalités déjà existantes, de fragiliser l’intégration professionnelle des jeunes générations et la montée en compétences des actifs. La formation initiale au coeur du marché de demain Le Panorama de l’éducation 2024 dresse un état des lieux du marché de la formation initiale en France, qui connaît une croissance spectaculaire, avec une augmentation de 68% du nombre de formation en seulement quatre ans, selon Parcoursup. Pourtant, cette dynamique semble aller à rebours du contexte actuel de transition démographique, marqué par une baisse de la natalité ayant pour conséquence une réduction attendue des effectifs d’étudiants à moyen terme. Par ailleurs, une inadéquation persistante entre les offres de formation, les aspirations des jeunes et les besoins réels du marché de l’emploi complique la situation. Les jeunes générations privilégient des filières telles que le commerce, le management, le marketing, la communication, le care, ou encore l’art et la culture. Cependant, les secteurs qui recrutent activement se situent ailleurs. La finance et les assurances, l’hôtellerie-restauration, l’agriculture, ainsi que les services à la personne et aux entreprises peinent à trouver des talents, illustrant ainsi un désalignement préoccupant, d’après des chiffres de Diplomeo). Focus sur le marché de l’alternance L’édition 2024 du Panorama de l’éducation montre que l’alternance continue d’être une voie privilégiée des étudiants. Ce mode d’apprentissage offre de nombreux avantages, notamment l’acquisition d’une expérience concrète, l’amélioration de l’employabilité, une insertion professionnelle facilitée, et un soutien financier. Si les récents changements concernant la prime à l’embauche des contrats de professionnalisation et peut-être demain d’apprentissage risquent d’impacter les recrutements, l’alternance demeure malgré tout une excellente opportunité pour les entreprises de former des talents sur mesure. Bon à savoir : 35% des étudiants trouvent leur contrat grâce à leur réseau personnel ou professionnel, 30,5% via des jobboards, et 10% par candidature spontanée, d’après une étude de Seekube. Les attentes des étudiants à l’égard des entreprises Les nouvelles générations arrivent sur le marché du travail avec des attentes précises. Selon le dernier Rapport au travail de la génération Z d’Ipsos, les futurs actifs portent une attention particulière à : L’équilibre vie pro / vie perso (80%) ; L’ambiance et le bien-être au travail (80%) ; L’intérêt pour le poste (79%) ; La localisation (78%) ; La rémunération (77%) ; Les perspectives d’évolution (76%) ; La politique RSE et les valeurs de l’entreprise (74%) ; Les conditions de travail flexibles (69%).  Pour attirer ces talents, les entreprises doivent soigner leurs propositions, en alignant les conditions de travail avec ces priorités. La France, à la pointe de la formation continue En plus de la formation initiale, le Panorama de l’éducation 2024 dresse un état des lieux de la formation continue, un domaine dans lequel investissent beaucoup les entreprises françaises. 62% d’entre elles ont un plan ou un budget dédié à la formation de leurs collaborateurs, un chiffre supérieur à la moyenne européenne (52%), selon le Céreq. Cependant, des disparités demeurent : 96% des grandes entreprises disposent de ces dispositifs, contre seulement 56% des PME. Au sein de leur entreprise, les ouvriers ont plus difficilement accès à la formation (33%), tandis que les cadres, déjà mieux rémunérés, bénéficient davantage de ces opportunités (68%). La mise en place du reste à charge sur le CPF risque d’accroître ces inégalités d’accès. Cela pose un défi d’équité que les entreprises vont devoir relever, d’après l’Observatoire des inégalités. Par ailleurs, tout comme pour la formation initiale, un écart persiste entre les offres de formation et les demandes des actifs. Si les secteurs du commerce, du BTP, de la gestion d’entreprise, des ressources humaines, de la communication ou encore du transport comptent le plus d’offres, ce sont notamment les domaines du secrétariat, l’anglais, le social ou encore la petite enfance qui sont les plus recherchées par les actifs, d’après les données de Maformation.fr. Se reconvertir, une aspiration post-covid Depuis la crise sanitaire, la reconversion professionnelle est devenue une aspiration pour de nombreuses personnes. Alors qu’avant la pandémie, seulement 33% des actifs envisageaient une reconversion, ce chiffre atteint aujourd’hui 47%. Une tendance qui touche toutes les catégories d’âges et socioprofessionnelles, selon Centre Inffo. Dans ce contexte, les entreprises ont un rôle à jouer, et notamment sur le sujet de l’accompagnant des profils senior dans leur transition professionnelle, afin de valoriser leur expérience et d’assurer une évolution des carrières. Préparer demain : anticiper les besoins futurs Pour rester compétitives et s’adapter à un marché du travail en mutation, les établissements de formation, conjointement aux entreprises, vont devoir investir plusieurs sujets : Envie d’en savoir plus ? Téléchargez le Panorama de l’éducation 2024 pour une analyse détaillée de la formation initiale et continue en France. 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