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« L’actuel Gouvernement démissionnaire ne publiera pas vraisemblablement de décret pour prolonger l’aide unique de 6 000 € pour l’embauche d’un apprenti. Cela signifie un retour à la prime telle qu’elle a été conçue dans le cadre de la réforme de l’apprentissage de 2018 : 6 000 € pour les entreprises de moins de 250 salariés embauchant des alternants préparant un diplôme jusqu’au bac (bac+2 pour les Drom
Départements et Régions d’Outre-Mer
) », déclare Yves Hinnekint
Membre du CA @ Les Acteurs de la Compétence (ex Fédération de la Formation Professionnelle) • Président @ Talis Business Group • Président @ Walt association (communauté de CFA et d’acteurs de…
, président de l’association Walt
• Association (« We Are Alternants ») fondée par 6 grands réseaux représentant 30 % de l’alternance en France. Leur souhait : changer la perception de l’alternance• Création …
, à News Tank le 20/12/2024.
« Nous espérons qu’un décret sera pris rapidement par le futur Gouvernement. Le risque, en attendant, est que ce flottement impacte les primes pour les embauches d’apprentis sur janvier et février 2025 ( rentrées décalées et continues) des mois qui représentent en moyenne 3 à 4 % du volume d’apprentis embauchés sur l’année. »
« Je crains que cette incertitude ne provoque une forte baisse des embauches d’apprentis en 2025. Nous nous éloignons, j’en ai peur, de la politique volontariste de ces dernières années. Or l’investissement dans les compétences doit être une priorité absolue pour notre pays. »
Yves Hinnekint, président de l’association Walt, répond aux questions de News Tank
La prime de 6 000 € accordée aux entreprises pour l’embauche d’un apprenti prend fin le 31/12/2024. Que se passera-t-il si aucun décret n’est publié pour la prolonger ?
L’actuel Gouvernement démissionnaire ne publiera pas vraisemblablement de décret pour prolonger l’aide. Cela signifie un retour à la prime telle qu’elle a été conçue dans le cadre de la réforme de l’apprentissage de 2018 : 6 000 € pour les entreprises de moins de 250 salariés embauchant des alternants préparant un diplôme jusqu’au bac (bac+2 pour les Drom
Départements et Régions d’Outre-Mer
).
Bercy en a rêvé, et la pesanteur politique d’aujourd’hui le réalise »
Plus d’aide pour les entreprises de plus de 250 salariés, ni pour les diplômes supérieurs au bac. Bercy en a rêvé, et la pesanteur politique d’aujourd’hui le réalise.
Nous espérons qu’un décret sera pris rapidement par le futur Gouvernement. Le risque, en attendant, est que ce flottement impacte les primes pour les embauches d’apprentis sur janvier et février 2025 (rentrées décalées et continues), des mois qui représentent en moyenne 3 à 4 % du volume d’apprentis embauchés sur l’année.
Comment les entreprises réagissent-elles face à cette situation ?
Elles se posent des questions quant à l’aide dont elles disposeront l’année prochaine. Les 6 000 € seront-ils reconduits ? L’aide sera-t-elle modulée selon la taille de l’entreprise qui embauche ? Selon le niveau de diplôme visé par l’apprenti ? Ou bien sera-t-elle baissée pour tout le monde ? Personne n’a aujourd’hui la réponse, et je crains que cette incertitude ne provoque une forte baisse des embauches d’apprentis en 2025. Nous nous éloignons, j’en ai peur, de la politique volontariste de ces dernières années. Or l’investissement dans les compétences doit être une priorité absolue pour notre pays.
Qu’attendez-vous des pouvoirs publics ?
nous sommes favorables à une baisse de la prime à 4 500 € ou 5 000 €, pour toutes les entreprises »
Nous souhaitons qu’un cap clair soit donné aux entreprises. Je lance à ce sujet un cri d’alerte. Ne cassons pas la belle dynamique lancée en 2018. Prenons déjà un décret pour prolonger l’aide, telle qu’elle existe aujourd’hui, sur les premiers mois de 2025. J’ai envie encore d’y croire. Nous verrons ensuite, dans le cadre du budget à venir, comment la moduler. Les acteurs de l’apprentissage sont conscients de la nécessité de faire des économies, mais à condition de maintenir de la lisibilité. C’est pourquoi nous sommes favorables à une baisse de la prime à 4 500 € ou 5 000 €, pour toutes les entreprises et pour tous les niveaux de qualification. Cette mesure permettrait d’économiser jusqu’à un milliard d’euros, sans pour autant casser la dynamique de l’apprentissage.
Yves Hinnekint
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Membre du CA @ Les Acteurs de la Compétence (ex Fédération de la Formation Professionnelle)
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Président @ Talis Business Group
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Président @ Walt association (communauté de CFA et d’acteurs de l’alternance)
Parcours
Depuis juin 2021
Talis Business Group
Président
Depuis novembre 2018
Walt association (communauté de CFA et d’acteurs de l’alternance)
Président
Depuis avril 2020
Koalizi
Président
Janvier 2020 – juin 2021
Talis Business School
Directeur général
Mars 2016 – décembre 2019
Opcalia/Akto
Directeur général
Novembre 2006 – septembre 2014
Opcalia
Directeur général
Août 2002 – novembre 2006
OPCAREG IDF
Directeur général
Avril 1999 – août 2002
FAFSEA ( Fonds d’Assurance Formation des Salariés des Exploitations et Entreprises Agricoles)
Chargé de mission auprès du directeur général
Janvier 1997 – avril 1999
FAFSEA
Directeur régional Martinique
Mai 1994 – décembre 1996
FAFSEA IDF
Directeur régional
Janvier 1993 – mai 1994
Cabinet Bascoulergue
Expert en assurance vol et incendie
Avril 1991 – septembre 1992
Mission Française de Coopération et d’Action culturelle en Guinée Bissau
Conseiller financier auprès du chef du MCAC
Juin 1990 – mai 1991
CGM/CGS
Directeur administratif et financier
Établissement & diplôme
1988 – 1990
ISC Paris
Diplôme Audit finances
Fiche n° 25189, créée le 30/08/2017 à 18:04 – MàJ le 20/12/2024 à 09:38