Les commissions professionnelles consultatives (CPC) sont-elles de simples « chambres d’enregistrement » ?
En ces temps de réflexion sur le rôle, l’organisation et le fonctionnement des CPC (avec notamment le rapport établi par France compétences sur Le fonctionnement des commissions professionnelles consultatives après la réforme de 2018) ainsi que de renouvellement des membres des différentes CPC interministérielles en cours, il est certainement utile de rappeler que le ministère en charge de l’emploi et de la formation professionnelle :
– Privilégie une approche par filière ;
– S’appuie sur une méthodologie éprouvée mise en œuvre par des ingénieurs de formation spécialisés ;
– Prend en compte les effets de la transition écologique et du numérique
– Prend en considération les situations de handicap (merci au CNCPH pour ses apports toujours pertinents et constructifs !)
– Invitent les membres de la CPC aux groupes de travail
– Et surtout, bâtit ses certifications (titres professionnels TP) avec toutes les parties concernées (partenaires sociaux, organismes de formation, centres certificateurs, autres ministères certificateurs…) avec une analyse du travail ayant pour boussole la valeur d’usage des certifications pour l’économie et la société.
Comme indiqué dans un précédent post (au succès inattendu), le ministère du travail a présenté plusieurs projets lors de la CPC services et produits de consommation du 19 juin 2024 :
– révision sans modification du TP de serveur en restauration ;
– création du titre de chef de partie arts culinaires et pâtisserie ;
– note d’opportunité concernant la création d’un titre de professionnel de responsable de service en établissement touristique ;
– et révision du titre de gouvernant en hôtellerie (GH).
Nous remercions la CPC pour son avis favorable sur les trois premiers points, confirmant la pertinence de notre réflexion sur les certifications concernées et la qualité du travail mené.
Cependant, Le maintien du titre professionnel de GH au niveau 4 a posé question aux membres de la CPC.
Aussi, dès septembre 2024, la DGEFP du ministère du travail et l’Afpa initieront une réflexion supplémentaire quant à ce titre professionnel.
Nous reviendrons ensuite devant les membres de la CPC.
Dans l’attente, pas d’inquiétude : organismes de formation, centres certificateurs, salariés et demandeurs d’emploi continuent d’utiliser les référentiels en cours.
Et pour répondre à l’interrogation initiale : non, les CPC ne constituent pas de simples chambres d’enregistrement. Ce sont des lieux d’expertise et de dialogue rassemblant représentants d’employeurs, de salariés et des ministères.
#CNCPH #afpa #titres professionnels #ministère du travail