La VAE inversée : une opportunité pour les entreprises en quête de talents | Le Monde Des Artisans

La VAE inversée : une opportunité pour les entreprises en quête de talents | Le Monde Des Artisans


La VAE inversée se distingue de la VAE classique par son approche davantage tournée vers l’avenir. Tandis que la VAE traditionnelle valide les compétences déjà acquises, la VAE inversée intègre également une formation complémentaire, au sein d’un contrat de professionnalisation, pour répondre aux besoins spécifiques du candidat et de l’entreprise.

Sont concernés les secteurs rencontrant des difficultés particulières de recrutement, comme c’est le cas dans les cinq secteurs de l’artisanat (bâtiment, métiers de bouche, services, production, métiers d’art).

Quel est le but de la VAE inversée ?

« La VAE inversée permet au candidat de faire valoir ses compétences préalablement acquises et d’acquérir de nouvelles compétences dans le cadre de sa formation en alternance », précise le cadre réglementaire (arrêté du 26 juin 2023).

Pour les métiers de l’artisanat, cela peut concerner des savoir-faire techniques spécifiques, des compétences en gestion, ou encore des connaissances pointues liées aux nouvelles technologies ou aux normes environnementales.

Un levier pour les candidats et les entreprises

Pour les artisans, recruter des collaborateurs expérimentés peut parfois relever du défi. La VAE inversée permet de remédier à cette situation en certifiant les expériences antérieures des candidats, tout en leur offrant l’opportunité de se former sur des compétences complémentaires.

Le contrat de professionnalisation permet ainsi de concilier validation des acquis et acquisition de savoir-faire actualisés.

Du côté des entreprises, la VAE inversée permet de pourvoir des postes dans des secteurs particulièrement en tension, en bénéficiant de collaborateurs à la fois expérimentés et formés pour répondre à leurs besoins spécifiques. De plus, en participant à cette expérimentation, les employeurs favorisent une « expérience apprenante » qui profite à la fois aux salariés et à l’entreprise.

Quelles certifications sont accessibles ?

Le parcours de VAE inversée permet d’obtenir plusieurs types de certifications professionnelles, allant du diplôme ou titre professionnel au Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) ou encore des blocs de compétences.

Le contrat de professionnalisation est conclu en vue d’obtenir : 

  • un diplôme ou un titre à finalité professionnelle enregistré au RNCP
  • un certificat de qualification professionnelle de branche ou interbranche (CQP / CQPI)
  • un ou plusieurs blocs de compétences de ces certifications professionnelles
  • une qualification reconnue dans les classifications d’une convention collective.

Un dispositif encadré et financé

Toute entreprise souhaitant mettre en place une VAE inversée doit suivre un processus bien défini. Ce dernier démarre par la transmission d’une fiche projet à la DGEFP (Délégation Générale à l’Emploi et à la Formation Professionnelle), afin d’obtenir un accord préalable. Ce document doit démontrer la pertinence du projet, tant pour l’entreprise que pour le candidat.

Les coûts de la VAE inversée sont partiellement pris en charge, notamment par l’Opco EP (Opérateur de compétences pour les entreprises de proximité). Jusqu’à 9.000 € peuvent être accordés par parcours, incluant les frais pédagogiques, l’accompagnement et même certains coûts annexes comme les frais de tutorat ou de formateurs en situation de travail. Ce soutien financier constitue une aide précieuse pour les entreprises artisanales, souvent limitées par leurs moyens.

Du diagnostic à l’évaluation finale

Le parcours de VAE inversée suit plusieurs étapes. Tout commence par un diagnostic réalisé par un « porteur de projet », qui peut être un organisme de formation, une branche professionnelle ou encore un OPCO. Ce dernier évalue les besoins des entreprises et des candidats afin de déterminer si la VAE inversée est pertinente.

Ensuite, après l’accord de la DGEFP, le candidat est accompagné tout au long de son parcours, que ce soit pour la préparation de son dossier de validation ou pour l’organisation de la formation en alternance. Au terme de ce contrat, une évaluation est réalisée par un jury, qui vérifie que les compétences du candidat correspondent bien aux exigences de la certification visée.

Plus d’infos pratiques sur le site de l’OPCO EP.





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