Se former en alternance après 30 ans, comment s’y prendre ?

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Que ce soit financièrement ou même mentalement, il est parfois difficile, passé 30 ans, de tout plaquer pour retourner sur les bancs de l’école. Néanmoins, que vous ayez ou non déjà fait des études supérieures, que vous souhaitiez approfondir vos connaissances, obtenir un diplôme pour accéder à un meilleur poste ou changer totalement de métier, votre âge ne devrait pas être un frein à vos aspirations. L’alternance, loin d’être uniquement réservée aux plus jeunes, apparaît alors comme une option intéressante pour assumer vos responsabilités de trentenaire tout en reprenant vos études. Tour d’horizon.

Le combo gagnant

L’alternance est un type de formation permettant aux étudiants de combiner théorie et pratique : une partie du temps est dédiée aux cours et peut se dérouler dans une école, un centre ou en ligne, alors que l’autre partie consiste à travailler en entreprise. La répartition des heures et le rythme varient selon la formation choisie. Il arrive ainsi parfois de travailler trois jours et d’étudier deux jours dans une semaine, de travailler trois semaines et d’étudier une semaine par mois, ou encore d’alterner une semaine en entreprise et une semaine à l’école. En étant à la fois étudiant et salarié, l’alternant suit donc des cours et passe des examens pour obtenir un diplôme, un titre ou une qualification, tout en percevant un salaire qui atteint au moins le smic à partir de 26 ans, voire plus selon les dispositions conventionnelles.
Grâce à ce cursus mixte, vous gagnerez en expérience, en qualifications et en compétences, vous resterez dans la vie active et pourrez vous constituer un réseau, valider ou non votre nouveau métier en cas de reconversion et être pourquoi pas embauché par l’entreprise d’accueil. Les recruteurs, quant à eux, bénéficieront d’un salarié mature, autonome, motivé et expérimenté. Gagnant-gagnant !

Deux contrats à votre disposition

Si l’alternance est particulièrement attractive pour les jeunes qui souhaitent entrer rapidement dans la vie active, différents cas de figure permettent aux trentenaires d’en bénéficier.
Bien que le contrat d’apprentissage (proposé en formation initiale pour l’obtention d’un diplôme) soit en principe destiné aux 16-29 ans, il n’impose en effet aucune limite d’âge à un travailleur handicapé ou si vous envisagez de créer ou de reprendre une entreprise supposant l’obtention d’un diplôme ou encore si vous êtes un sportif de haut niveau. De même, l’âge maximum peut être porté à 35 ans pour un apprenti qui signe un nouveau contrat afin d’accéder à un niveau de diplôme supérieur ou dont le précédent contrat n’est pas arrivé à terme. Il faut en revanche qu’il ne s’écoule pas plus de 1 an entre les deux conventions.
Plus encore, le contrat de professionnalisation, qui permet d’obtenir une qualification professionnelle dans le cadre de la formation continue, est ouvert aux demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus. D’autre part, il n’impose aucune condition d’âge pour les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation de solidarité spécifique (ASS), de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et aux personnes sortant d’un contrat unique d’insertion (CUI).

Comment procéder ?

Commencez par faire le point sur votre situation avec un conseiller France Travail. Vous aurez ensuite à choisir la formation voulue et à déposer un dossier de candidature. Les conseillers de l’organisme sélectionné pourront vous aiguiller dans vos démarches. Il faudra également chercher une entreprise d’accueil faisant partie ou non du réseau de l’école.
Vous trouverez différentes ressources autour de la formation en alternance sur le portail Alternance.emploi.gouv.fr, ainsi que des offres d’emploi en alternance et de formations sur les sites Francetravail.fr, Labonnealternance.apprentissage.beta.gouv.fr et Afpa.fr (association pour la formation professionnelle des adultes).



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